Auteur Sujet: Signé Alecto de Olivier Denevi  (Lu 4186 fois)

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Signé Alecto de Olivier Denevi
« le: jeu. 18/11/2021 à 17:21 »
Signé Alecto de Olivier Denevi




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Ce livre est une fiction, une œuvre sortie de mon imaginaire.
Toutes ressemblances avec des personnages, des faits existants ou ayants existé ne sont que pure coïncidence.

Merci à Abby et Maritza.



Prologue:

Année 2000, Asie de l’Est, dans un des pays les plus peuplés du monde, environ 130 millions d’habitants, nous sommes au Japon.
Plus précisément à Tokyo, capitale et mégalopole nippone. Dans ce grand pays, la culture a de quoi étonner beaucoup d’occidentaux.
La politesse, la propreté et l’hygiène ont une grande importance, tout comme savoir donner de sa personne tout en sachant se relaxer de temps en temps.
Quel que soit le jour, le moment, les Japonais attachent une grande importance à la beauté, du bout des doigts jusqu’aux orteils.
Les transports sont d’une extrême ponctualité, être en retard n’est pas envisageable pour le Japonais.
C’est un grand manque de respect, il préfère se rendre à un rendez-vous dix minutes plus tôt.
Au Japon, on ne se regarde pas dans les yeux, cela peut être vu comme une agression et les Japonais dans l’ensemble ne sont pas tactiles non plus.
Même avec leurs propres femmes, mais fantasment sur d’autres, sans passer à l’acte pour autant, ce qui pour des occidentaux comme les Français par exemple, n’est pas facile à vivre, un couple Franco-Japonais doit savoir faire des concessions, d’ailleurs, dans ce qui va suivre vous allez vous en rendre compte et en suivre les dramatiques conséquences.
À Tokyo, Patrick Prélas et Mitsuko Katô, après s’être longtemps fréquentés lorsqu’ils étaient étudiants se marient, malgré les difficultés qui se présentent pour l’union d’un couple Franco-Japonais.
Ce sont des justificatifs et papiers de toutes sortes, en quantité, ainsi qu’une longueur administrative, un vrai parcours du combattant. Ceci dit, ils parviennent à sceller leur union.
Patrick, bien que Français, né à Lyon, vit au Japon depuis l’âge de dix-huit ans, cela suite à ses études et pour sa passion envers la culture nippone; bien qu’elle soit particulière. Il est le fils unique d’un père garagiste et d’une mère caissière dans un supermarché, et, malgré leurs modestes revenus, ils se sont privés pour que leur fils fasse de grandes études et s’en sorte mieux qu’eux dans la vie. En effet, c’est certain il s’en est bien sorti, et a même un peu la grosse tête aux dires de certains de ses amis.

Voilà qu’il travaille depuis dix ans à Tokyo, pour l’ambassade de France au Japon après avoir obtenu ses difficiles diplômes, il s’est très bien adapté pour un gaijin

C’est un bel homme, grand brun, cheveux courts, les yeux verts, toujours vêtu d’un costume cravate, il a de la prestance et un certain charisme. Il n’a plus de famille, ses parents étant décédés depuis trois ans.
Mitsuko elle, est une très jolie jeune femme, une pure Japonaise.
Née à Hakone à environ quatre-vingts kilomètres de Tokyo, un bourg du Japon, lieu très touristique.
Elle a vingt-cinq ans, de beaux et longs cheveux noirs, un visage de poupée, de jolies formes, ne laissant pas indifférent la gent masculine. La jeune femme s’habille toujours à l’occidentale, (jeans, baskets, et petit chemisier blanc) mais porte de très belles tenues lors des sorties
avec son mari, vu le statut de celui-ci elle doit être irréprochable.
Mitsuko a toujours été ancrée dans les traditions nippones les plus anciennes depuis son jeune âge. Son père était restaurateur, sa mère travaillait avec lui, une cuisinière de talent.
Le couple réside dans le beau quartier de Minami-Azabu
C’est un quartier riche où vivent de gros entrepreneurs, riches industriels et même certaines célébrités.
Un lieu bien sécurisé, tranquille, le voisinage est très discret, chacun s’occupe de ses affaires.
Car, bien que chaleureux, le Japonais, ne s’immisce pas dans les affaires des autres.

UN JOUR, TOUT BASCULE         

Minami-Azabu n’est pas loin du centre-ville malgré tout, et près de l’ambassade de France au Japon, ce qui est bien arrangeant pour Patrick, les logements y sont chers mais celui-ci peut se le permettre vu son activité professionnelle.
Les six premières années de mariage sont idylliques.
Belles soirées, grandes réceptions, durant lesquelles Mitsuko doit s’effacer aux dépens de son époux telle est la tradition japonaise.
Il y a aussi les voyages et autres belles distractions,
jusqu’au jour où la jeune femme donne naissance à une jolie petite fille que les parents prénomment Mina.

Depuis quelques mois déjà, Patrick est porté sur la bouteille, (peut-être le stress du boulot ou de mauvaises relations de travail) toujours est-il que le fait d’avoir une fille plutôt qu’un fils n’arrange pas les choses. Il en veut à sa femme, pour lui c’est de sa faute, et que si elle acceptait plus souvent de faire son devoir conjugal cela ne serait pas arrivé, il aurait eu son fils. La pauvre Mitsuko ne dit rien. Le temps passe, elle quitte son travail pour s’occuper exclusivement de sa fille âgée de trois ans à présent et gère le foyer, où là, elle peut avoir son mot à dire.

(Une autre tradition) ce dont elle ne se prive pas et lui fait du bien, or, ce n’est pas du goût de Patrick qui l’insulte, la moleste et va jusqu’à la forcer à avoir des rapports sous des cris, alors que la petite qui est dans la chambre, à côté, entend tout, et pleure sous ses draps, choquée, avant d’enfin s’endormir.
Cela dure quelques années, mais ce ne sont pas les voisins qui apportent leur aide hélas.
Un dimanche matin, Patrick prend son bain, tout en écoutant la musique diffusée sur le poste radio, alors que Mitsuko, dans la cuisine, prépare le petit déjeuner.
Et pour faire plaisir, elle décide de le faire à la tradition japonaise.

La musique du poste réveille Mina, qui alors se lève et se rend dans la salle d’eau à moitié réveillée, où là, son père lui crie dessus, la menaçant de lui mettre une raclée si elle ne sort pas de la pièce tout de suite. Mais la fillette s’approche de lui en disant de sa petite et douce voix:
—Tu n’es pas gentil avec maman, tu lui fais mal et tu me fais peur.
Puis, elle pousse de sa petite main le transistor qui est sur le bord de la baignoire, celui-ci tombe dans l’eau et Patrick meurt électrocuté. Ensuite, le petit ange va prendre son petit déjeuner.
La femme, au bout d’un moment, trouve que son époux met bien du temps à venir, va donc le chercher et se trouve face au corps inerte de Patrick.
Elle a un choc, mais ne fond pas en larmes pour autant, la femme est même comme soulagée d’un poids, son tortionnaire de mari n’est plus.
Elle sort alors de la salle de bain, ferme la porte derrière elle, puis rejoint sa petite dans la cuisine.
Une fois que Mina a fini de manger, Mitsuko lui dit avec délicatesse:
—Mina ma chérie, papa a eu un accident, il est mort.
—Je sais. Répond l’enfant tout en mettant son bol dans l’évier, puis retourne jouer dans sa chambre.
Sa mère se dit alors que l’électrocution n’était peut-être pas un accident vu la réaction de sa fille. Elle souhaite savoir pourquoi cette dernière avait fait cela, ce à quoi Mina répond franchement.
Mitsuko n’en revient pas, son enfant a fait ce qu’elle, n’avait pas eu le courage de faire, décidant d’aller rejoindre Mina afin de lui dire combien ce que sa petite a fait est grave.
Mais comment expliquer aux secours ce qu’il vient de se produire ?
Cela passera-t-il pour un accident ?
La jeune femme espère que oui, car cela ne va pas passer inaperçu dans ce beau quartier au voisinage irréprochable, d’autant que Patrick était très apprécié de tous, mais ceux-là ne connaissaient pas ses côtés sombres.
Et de toutes façons, comment cela aurait fini ?
Mitsuko n’aurait jamais porté plainte, les services de police ne l’auraient pas prise au sérieux, auraient même ignorés ses dires.
Elle le sait hélas. De plus, la jeune femme ne veut pas avoir à subir les interrogatoires musclés de la police nippone elle ne le supportera pas.
Il lui faut penser d’abord à sa fille, à la suite des évènements, appelle alors les secours, qui une fois sur place constatent les faits et conclus à l’accident, mais se voient obligés de prévenir tout de même les services de police, ce qui inquiète la jeune femme.
Mitsuko contacte immédiatement par téléphone un très bon ami, toujours là pour elle. Un collègue de son défunt mari, lui aussi d’origines françaises et Lyonnais.
Celui-ci conseille de quitter le pays avec la fillette, il sait tout comme Mitsuko que les flics d’ici ne lui feront pas de cadeaux, alors qu’avec toutes les très bonnes relations qu’il a, elle peut s’en sortir sans soucis.
Mère et fille préparent alors tout de suite leurs valises, dans lesquelles elles ne mettent que le strict nécessaire. Or, la maman de la petite est en panique, se pose mille questions, va s’enfermer dans sa chambre, tandis que Mina finit de ranger ses affaires.
La police n’est pas encore là, mais elles doivent se hâter, et lorsque Philippe, l’ami attendu, arrive, la porte est ouverte il n’a qu’à la pousser, puis appelle son amie, mais celle-ci ne répond pas et la petite non plus.
Il pénètre doucement, puis pause sa main sur la poignée de porte de la première pièce qui se présente devant lui, c’est la chambre parentale.

Et là, il est face à l’horrible spectacle de Mitsuko, étendue sur le lit maculé de sang, elle s’est ouvert les veines. L’homme prend son pouls, mais rien, il est trop tard.

Au même instant arrive Mina qui voit la scène, horrifiée se met à crier et fondre en larmes, hurlant que tout est la faute de son père.
Il faut agir vite. Philippe regarde la petite, hésite, puis la prend par la main et tous deux courent jusqu’à la voiture. Ils partent à toute vitesse alors que la fillette est inconsolable, mais son nouvel ami arrive à trouver les mots pour la réconforter, lui promettant qu’il va trouver une solution.
Philippe lui demande comment cela a pu dégénérer de la sorte, ce que Mina lui explique avec ses mots à elle, que son papa n’était pas gentil. Il comprend mieux et n’est qu’à peine étonné du comportement de Patrick, qu’il avait déjà vu dans certains excès de colères, sous l’effet de l’alcool, même au travail, avec des gestes déplacés envers le personnel féminin à l’ambassade, il avait aussi plus d’une fois trompé son épouse.
L’homme garde quelque temps Mina avec lui, et grâce à ses grandes relations et des connaissances dans certains milieux, il peut faire faire de faux papiers plus vrais que nature pour la jeune fille, et la conduit par la suite à l’aéroport international de Tokyo, direction la France.
Ils prennent le premier avion, le but de Philippe, se rendre tout de suite à Lyon, chez sa sœur, qui pourra prendre en charge la petite sans aucuns soucis.
Entre temps, à presque dix-mille kilomètres de là, au Japon.

La police lorsqu’elle s’est rendue sur les lieux du drame, a conclue à une dispute conjugale qui a mal tourné. Pour elle, la femme a tué son mari, puis, s’est donnée la mort, pas de témoignages, ça ne risque pas. Elle classe l’affaire se demandant tout de même où a bien pu passer la petite fille de la famille.

Philippe et Mina arrivent enfin à l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon. Ils prennent un taxi pour les conduire jusqu’à l’appartement de Stéphanie, la sœur du sympathique sauveur.
C’est une jolie jeune femme blonde, cheveux mi-longs, les yeux verts, très décontractée, célibataire, elle est infirmière à l’hôpital de la Croix Rousse.
Son frère repart tout de suite pour prendre le prochain vol retour après avoir embrassé Mina et laissé quelques instructions à sa sœur. Le courant passe bien entre la petite et la sœur de Philippe.
Bien que Mina ait dans son regard une tristesse permanente, Stéphanie trouve toujours les mots qu’il faut pour la consoler, lui décrocher de petits sourires.
Le temps a passé et suite à de longues batailles administratives, Stéphanie peut adopter Mina, toutes deux sont folles de joie.

La fillette va dans une bonne école, prend des cours de Karaté comme elle le faisait au Japon depuis très jeune, et à ses moments perdus se plonge dans les livres de médecine, de botanique, elle adore aussi les histoires de la mythologie grecque et romaine que possède Stéphanie.

NOUVEAU PAYS NOUVELLE VIE

Cela la passionne elle dit que lorsqu’elle sera grande elle sera infirmière elle aussi.
Les années défilent, Mina s’épanouit, avec celle qu’elle appelle maman Stef. Même si son passé est toujours là, comme une blessure ouverte n’arrivant pas à cicatriser, un passé qui vient la hanter certaines nuits.
Puis, elle devient une jeune femme d’une grande beauté, comme sa mère l’était, de taille moyenne, de longs cheveux noirs tombants jusqu’aux fesses, toujours coiffée d’une queue de cheval, les yeux noisette légèrement bridés, une peau claire, toujours très bien maquillée, un charme fou, très féminine.
Contrairement à ce qu’elle disait plus jeune, elle ne sera pas infirmière bien qu’elle continue à lire ce genre de livres, car, elle suit des études d’herboristerie, et la mythologie toujours présente, la transporte dans un monde qui la fascine.

Cela dure trois bonnes années, ça se passe bien, elle a une certaine facilité dans ses études ce qui est assez déconcertant pour ces amis (es) et même pour Stéphanie qui est si fière d’elle. Lors de ses études elle fait la connaissance d’un charmant jeune homme, qui se prénomme Bruno.
Elle ne le rencontre pas à l’université mais lors d’un repas entre amis communs, c’est cliché et pourtant le coup de foudre mutuel est là.

Il est de quatre ans son aîné, son métier, taxidermiste. Pas glamour, mais Mina s’en fiche pas mal, il n’y a pas de métiers sots ou inutiles, elle considère cela comme étant un art.

La voilà à présent phytothérapeute, c’est parfait, elle peut maintenant mieux se concentrer sur sa relation amoureuse qu’elle avait, il faut le reconnaître, un peu mise de côté, Bruno est l’homme parfait.
Grand, plutôt carré, brun, les cheveux façon coiffés décoiffés, les yeux verts, une barbe de trois jours, jean, baskets et polo. C’est un homme qui sait tout faire, très habile de ses mains ce qui est mieux vu son métier avec de plus, un certain talent lors des ébats amoureux, cela est loin de déplaire à Mina.
Vient le jour où elle se décide à le présenter à sa mère d’adoption, mais elle tient aussi à ce que Philippe vienne exprès du Japon, qu’il soit présent, il est la seule figure paternelle qu’elle ait vraiment connue depuis petite, l’opinion de l’homme compte aux yeux de la jeune femme. Un repas est donc prévu, tout est OK, cela se passe très bien, et une fois Bruno parti:
—Alors ! Alors ! Que pensez-vous de lui ?

Tous les deux le trouvent très bien, tout en mettant en garde Mina,qu’elle ne s’affole pas, même s’ils se connaissent depuis longtemps, pour ce qui est de vivre ensemble, c’est une autre histoire.
Mina est loin d’être bête, elle sait que c’est un engagement important.

Après avoir pesé le pour et le contre, vient le jour où les amoureux emménagent sous le même toit, non loin de chez Stéphanie, dans le sixième arrondissement de Lyon. La jeune femme a trouvé une place, dans un cabinet de phytothérapie dans le troisième arrondissement, éloigné du magasin de taxidermie de Bruno, situé à environ trois kilomètres de là, mais peu importe, c’est une grande joie pour elle.
Premier jour pour Mina qui a fait connaissance de la petite équipe et découvre son bureau. Elle est parfaitement à son aise, enchaîne les rendez-vous, elle a su s’imposer dans ce monde, à en rendre jaloux ses confrères, c’est le cadet de ses soucis.

Cela va faire huit mois qu’elle est dans ce cabinet, pas une ombre au tableau, mise à part qu’un jour, devant aller chercher un dossier en documentation, elle surprend un collègue, (Pierre Dufet) en train de peloter assidûment une petite stagiaire, loin d’être consentante.
Pris sur le vif, il s’arrête, et la jeune fille part dans les toilettes en pleurs.
Mina écœurée retourne à ses occupations, en colère. Pierre Dufet vient vite la voir à son bureau:
—Vous n’avez rien vu Mina, nous sommes bien d’accord?

Mais, elle ne peut se contenir:
—Vous croyez ça Pierre ? La pauvre petite, le traumatisme que ça lui cause. Le nombre de personnes que nous aidons, qui nous font confiance. Êtes-vous conscient de la renommée du cabinet ? et vous vous permettez cela ? Vous rêvez monsieur !
—Mais ma pauvre, qui croira une petite stagiaire, ou même vous. J’ai fondé ce cabinet, avec mon père, tout le monde sera de mon côté, et si elle tient à sa place elle se taira aussi, à présent au boulot.
Pour Mina c’est trop. Elle attend la pause déjeuner pour rejoindre la jeune femme abusée, afin de discuter avec elle.
En effet, celle-ci ne compte pas porter plainte de peur de perdre son stage et d’être mal notée, des représailles, (bien que ce n’était pas la première fois qu’elle subissait des attouchements de la part de Pierre).
À l’écoute de ça, soudain, Mina, l’histoire de quelques secondes, a comme une absence et repense à ce que sa mère avait vécu, le chagrin et la colère prennent le dessus.

Le soir venu, fermeture du cabinet, chaque membre prend ses affaires pour se rendre ensuite au parking sous-terrain. Mise à part le patron, toujours le dernier à partir. Or, ce soir-là, c’est son fils, Pierre, qui est le dernier à s’en aller.
Cachée derrière un poteau, Mina l’attend patiemment.
Il arrive au parking, se dirige vers sa voiture et Mina s’approche de lui, surpris. Il lui demande ce qu’elle fait là.
—Vous avez réfléchi à ce que je vous ai dis mademoiselle?
Pas de réponses de cette dernière, juste un sourire en coin, elle met ses gants noirs.
—Je vous ai posé une question !
Et en une fraction de seconde, elle brise la nuque de l’homme, en une prise de karaté, ses cours avaient porté leurs fruits, il tombe raide.
Puis, immédiatement, la jeune femme fait une mise en scène, lui prend son argent ses cartes de crédit, et éparpille sur le sol les affaires de ce pourri, afin que cela ait l’air d’un vol qui a mal tourné.

Ensuite, elle monte dans sa voiture et décide de rentrer chez elle tranquillement, afin de retrouver son amour.
Une fois rentrée, Bruno lui demande la raison de son retard à la maison, d’un ton un peu agacé.
Mina lui répond qu’elle avait une grosse étude de dernière minute à régler, son homme ne va pas chercher plus loin.

Tous deux prennent une ouche coquine, soupent, puis vont se coucher.
Le lendemain matin, la jeune femme se lève, fraîche comme une fleur, mais lui reviennent en tête des images de ce qu’elle avait fait la veille au soir.
Alors que les deux tourtereaux déjeunent::
—Bruno, j’ai quelque chose à t’avouer, j’ai fait une très très grosse bêtise.
—Cela ne doit pas être si méchant que ça, dis-moi.

Mina lui explique alors en détails tout ce qui c’était passé et pourquoi.
Il tombe des nues, ne répond rien et sans finir de manger, va se préparer et part sans dire un mot, en claquant la porte.
Sur la route qui le mène au boulot, tout en conduisant, il se pose des tas de questions auxquelles il ne trouve pas de vraies réponses, (mais pourquoi a-t-elle réagi ainsi?) Se dit-il.
Une fois fini son petit repas, elle file se préparer, se pomponne, met un de ses plus jolis tailleurs, puis se rend au cabinet comme d’habitude.
Arrivée, dans le parking, elle voit une voiture de police garée devant celle de Pierre Dufet, dont le corps sans vie est encore là, couvert d’une toile noire.
Mina voit son boss converser avec une personne à l’air peu gracieux. Elle descend de son véhicule, se dirige vers les deux hommes demandant ce qu’il se passe et viennent les présentations de rigueur.
—Mademoiselle, enchanté, je suis le commissaire Brelot.
(pas facile à porter surtout lorsque l’on est flic)

Le commissaire est un homme qui présente bien, entre quarante-cinq et cinquante ans, rasé de près, petite moustache, cheveux bruns, un certain charme, costume deux pièces, chemise blanche, cravate de bon goût et chaussures de ville en cuir de couleur noire.

Il explique donc à notre belle qu’un vigile avait découvert le corps de Pierre dans la nuit, autour des deux heures du matin, mais pas de traces de lutte, porte-feuille vidé, pas d’indices et les caméras de surveillance étaient hors de
service, heureusement pour la jeune femme qui ne s’en était pas souciée, donc, le commissaire n’a rien à se mettre sous la dent.
—Lui connaissiez-vous des personnes qui lui en voulaient?
Et toutes les questions habituelles sont posées à Mina. Elles défilent, ainsi que pour monsieur Dufet (père), mais sans réponses concrètent.
"J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé" (Voltaire)

 


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